Extrait de ONANI III, expliquant le concept :

 

C’est là où est né le concept d’ ONA NI , Objet Non Artistique Non Identifié.
Dans ma tête, j’avais déjà assez confusément en place les fondements de mon concept, à savoir que l’écriture, la retranscription de la vie peut être l’Acte Artistique Suprême, celui vers lequel se sont efforcés de tendre bon nombre d’artistes des années soixante et soixante-dix. Lorsque je tentai vaguement d’expliquer ça à un prof d’histoire de l’art de la Villa Lupus auquel j’avais prêté le manuscrit de ONA NI II appelé alors Sexuel Transfert, et que, pour lui donner des références, j’avais cité Sophie Calle, il m’avait froidement rétorqué qu’il ne considérait pas le travail de Sophie Calle comme de l’art.
Certes, je savais déjà à l’époque que les frontières de l’art contemporain étaient floues et subjectives. Aussi avais-je trouvé une parade : dans le concept de ONANI, les deux perceptions s’équivalaient en sens. Soit ce que je faisais était considéré comme de l’art et les réalisations, sous des formes variées et multiples s’ appelaient OANI ; soit ce n’était pas considéré comme de l’art, alors ces choses restaient destinées à mon propre plaisir et s’appelaient ONANI.

Voilà qui contentait tout le monde et moi en premier lieu.

D’une manière comique, lorsque ONANI III a évolué en Archéologie d’une faille, cet extrait a été coupé.